Ces agriculteurs bretons ont construit un terre-plein de 4,5 km, mais leur colère n’est pas retombée

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Ce vendredi 2 février 2024, vers 17 h 30, les agriculteurs mobilisés sur « le talus de la colère », du rond-point de Kerguiniou jusqu’à l’aire de stationnement de Kerren, à Callac (Côtes-d’Armor), ont cessé leur action.

Un « désarroi face à la paperasse qui nous étrangle »

Ils se sont retrouvés à Kerguiniou pour l’inauguration de leur ouvrage, en présence d’élus du secteur qu’ils avaient invités. La quasi-totalité des communes du canton était représentée, en majeure partie par leurs maires, qui ont écouté Gabriel Lirzin, délégué de la FNSEA, rappeler la symbolique de ce talus : « Il représente à la fois la terre qui nous fait vivre quotidiennement et notre désarroi face à la paperasse qui nous étrangle. Ce n’est plus possible de continuer comme ça. Regardez le bocage autour de vous : nous ne sommes pas des destructeurs de la nature. »

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Exprimant le ras-le-bol des agriculteurs face à la « suradministration », il a fustigé « la surtransposition française des lois européennes, qui m’a été confirmée en début de semaine, à Bruxelles, par des eurodéputés ».

La colère pas retombée, ils assurent « repartir si besoin »

Alors que Mathieu Lozac’h, vice-président de la FDSEA, a salué « l’engagement de tous ceux qui se sont mobilisés sur ce talus pendant trois jours », des voix se sont élevées chez des agriculteurs présents à l’encontre de Guingamp-Paimpol agglomération (GPA), « qui envoie ses techniciens intervenir à la Fête des Talus de Saint-Nicodème » (qui a lieu samedi 3 février 2024, N.D.L.R.), ou contre « ces multinationales qui font de l’emprise sur des terres agricoles, et ne sont pas soumis aux mêmes règles que nous ».

La colère ne semble pas retombée et tous ont assuré être « prêts à repartir si besoin ».

« En soutien aux agriculteurs », mardi 6 février 2024, de 15 h à 18 h, Callac sera « ville morte », avec tous ses commerces fermés.

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