De plus en plus d’exploitations agricoles optent pour l’agrivoltaïsme, une source de revenus complémentaires et un moyen de développer les énergies renouvelables.
Mais la question de concilier cette nouvelle activité avec l’agriculture fait débat.
À quoi sert l’agrivoltaïsme ?
Une installation agrivoltaïque produit de l’électricité à partir de panneaux solaires installés sur une parcelle agricole. C’est un des moyens envisagés par le gouvernement pour atteindre ses objectifs, fixant notamment 40 % d’électricité renouvelable d’ici 2030.
D’après la Fédération française des producteurs agrivoltaïques (FFPA), qui tenait ses Assises le 1er décembre à Tours (Indre-et-Loire), l’aménagement de 135 000 hectares (0,5 % des 27 millions d’hectares de surface agricole en France) suffirait à répondre aux besoins.
L’agrivoltaïsme serait en outre une source de revenu supplémentaire utile aux exploitations, et à l’attractivité du métier d’agriculteur nécessaire à l’avenir de la ferme France. En Touraine par exemple, des installations sont en cours associant agrivoltaïsme et relance de l’élevage ovin sur des terres en déprise.
Est-il réglementé ?
La loi APER (accélération de la production d’énergies renouvelables) a été promulguée le 10 mars 2023, et le décret d’application attendu en janvier 2024 est en phase finale de discussion.
Selon cette loi, l’agrivoltaïsme doit contribuer durablement à l’installation, au maintien ou au développement d’une production agricole significative et source de revenu. L’idée est d’éviter les projets « alibi », où cultures et élevage disparaîtraient au profit de la seule production énergétique.
Une installation conforme doit donc permettre l’amélioration du potentiel agronomique, l’adaptation au changement climatique, la protection contre les aléas météo, ou l’amélioration du bien-être animal. Ceci grâce à l’effet de l’ombrage sur la régulation thermique, la moindre évaporation du sol, etc.
Quelle emprise des panneaux ?
Le taux d’emprise des panneaux solaires sur les parcelles fait débat. Le ministère de l’Agriculture s’appuie sur une étude de l’Inrae recommandant de ne pas dépasser 25 % pour maintenir le rendement. Le ministère de la Transition énergétique défend de son côté un taux de 40 %.
La profession agricole est elle aussi divisée : le syndicat des Jeunes agriculteurs demande un maximum de 20 % pour « ne pas sacrifier la souveraineté alimentaire ». Pour la FNSEA, partisane du taux de 40 %, le plafonnement à 25 % « ne reflète aucun consensus scientifique ». La Confédération paysanne s’oppose quant à elle à l’agrivoltaïsme, considérant que « les surfaces déjà artificialisées sont suffisantes » (toitures, parkings, friches industrielles).
La présidente de la FFPA enfin, qualifie les 25 % de « proposition irréaliste ». Elle demande un cadre réglementaire exigeant mais autorisant « des projets sur-mesure adaptés aux besoins agricoles » et en capacité de produire une « énergie solaire compétitive ».
Au-delà du décret imminent, d’autres points cruciaux restent à travailler : la protection juridique des acteurs se côtoyant sur les projets agrivoltaïques (propriétaire des terres, agriculteur exploitant, énergéticien investissant dans les panneaux), le partage de la valeur, l’impact sur le prix des terres agricoles.
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