En 2022, les élus écologistes du Grand Lyon ont renoncé à tout projet de métro. Pour relier Lyon et l’ouest de la métropole, une autre solution a été choisie : la création d’un tram express reliant Jean-Macé à Tassin-la-Demi-Lune, avec une partie du parcours sous terre.
Alors qu’une phase de concertation préalable est engagée depuis le 6 novembre, les habitants de la métropole de Lyon sont appelés à donner leur avis jusqu’au 5 février 2024.
Voici ce qu’il faut savoir sur ce projet de Tramway express de l’ouest lyonnais (TEOL).
Le tramway plutôt qu’un métro
Depuis 2017, la Métropole de Lyon cherche à renforcer la desserte de transports en commun sur le secteur du plateau du 5ᵉ arrondissement et des communes de l’ouest lyonnais. Grande solution envisagée et chère à Gérard Collomb : la création d’un métro E.
En 2022, après une concertation publique, la décision de retenir un projet de « tramway express » est annoncée par les élus écologistes. L’argument principal est le coût : créer cette ligne de tramway, estimée à 800 millions d’euros, reviendrait « trois fois moins cher » que l’option du métro E. En outre, les travaux seraient bien plus rapides à réaliser.
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Un projet qui fait débat
Une quinzaine de maires et élus d’opposition du Grand Lyon ne l’entendent pas et ont lancé un appel pour un « plan métro urgent et ambitieux ». Parmi eux, les élus des communes d’Oullins, Saint-Genis-Laval, Caluire-et-Cuire, Décines-Charpieu, Meyzieu, Bron, Charly, Écully, Pierre-Bénite, Grigny, du 2ᵉ arrondissement de Lyon, Rillieux-la-Pape et Vernaison.
« Vision à court terme », « absence totale d’une stratégie de déplacements »… Avec une capacité de 40 000 à 55 000 voyageurs par jour contre « 300 000 à 500 000 » pour un métro, ce « tramway express » ne conviendrait pas au territoire, à en croire les maires de droite de Sainte-Foy-lès-Lyon, Tassin-la-Demi-Lune et Francheville.
Mais Bruno Bernard, président de la Métropole de Lyon, ne démord pas. « Le métro E n’existera pas. Ni aujourd’hui, ni demain. C’est impossible financièrement. On peut regretter l’absence du métro, mais cette solution est la seule possible », a-t-il martelé mercredi 8 novembre 2023.
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Quatre à cinq nouvelles stations
« On aurait pu l’appeler »métro léger » ou »tram-métro » tant ses particularités le différencient d’une ligne de tramway classique », présentait ce mercredi matin Bruno Bernard. « Le fait qu’il soit en souterrain sur trois à quatre kilomètres en fera une ligne fiable et rapide », promet-il.
Jusqu’au 5 février 2024, les habitants de la métropole de Lyon peuvent participer à des réunions publiques et donner leur avis sur plusieurs points.
Le départ s’effectuera dans le quartier d’Alaï à Tassin-la-Demi-Lune pour rejoindre Ménival, arrêt à partir duquel le tramway passera dans un nouveau tunnel et reliera Point du Jour (place Bénédict Teissier) et Charcot avant de sortir de terre pour traverser la Saône sur un nouveau pont jusqu’à Perrache puis Jean-Macé.
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Des dilemmes auxquels répondre
D’abord, un premier dilemme soumis à concertation est la possibilité de créer un arrêt à Libération à Tassin, rallongeant le temps de trajet, mais desservant un quartier supplémentaire.
La deuxième question est la position du futur arrêt Charcot, avec comme options « Charcot Salette » (croisement boulevard de l’Europe) et « Charcot Provinces » (croisement boulevard des Provinces).
Troisième grande question : à quel endroit ce tramway rejoindra l’infrastructure sur laquelle circulent les T1 et T2. La première option envisage de rejoindre par la rue Montrochet, devant l’Hôtel de Région, tandis que la seconde rejoindra Perrache via le cours Suchet.
Selon les options choisies, le temps de trajet passe de 16 à 20 minutes entre Alaï et Perrache. Le coût, lui, fluctue de « quelques dizaines de millions d’euros ».
Et après ?
Dans chaque cas, le tramway desservira les stations existantes jusqu’à Jean-Macé. « Mais on ne pourra pas avoir trois lignes qui passeront par Perrache et le pont Gallieni. Cette concertation préalable permettra de travailler à repenser le T2″, présente Vincent Monot.
Le conseiller de la Métropole de Lyon en déplacements et voiries indique par ailleurs que « la concertation permettra de dimensionner la présence ou non d’un parc-relai au terminus. »
Les travaux devraient débuter en 2026 pour un budget de 800 millions d’euros et s’achever à l’horizon 2032. D’ici là, les concertations et études de faisabilité puis conception se succèderont.
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