Des centaines de kilos de vers de terre grouillent dans des bacs de terre et des andains. Leur mission : se reproduire et consommer le plus de déchets organiques possibles pour les transformer en compost de qualité. C’est le principe de l’élevage « lombricol » dans lequel se sont lancés Anthony et Sandrine Perrier à Chimilin, au nord du département de l’Isère.
300kg de lombric pour lancer l’élevage
Tout est parti d’un constat simple. « Je travaillais dans une cantine scolaire et je voyais beaucoup de biodéchets qui partaient à la poubelle » raconte Sandrine. Dans l’entreprise où il travaille, Anthony « retraite des déchets verts. On s’est dit qu’avec ces deux produits, on pouvait faire quelque chose de bien. »
Au printemps 2023, ils achètent un cheptel de 300kg de lombrics et pas n’importe lesquels. « L’eisenia fetida donc c’est un ver décomposeur de matière organique. C’est le ver dit de compost, de fumier ou de sous-bois » précise Anthony Perrier. Aujourd’hui avec la reproduction de ce cheptel, ils ont presque une tonne de lombrics et sont prêts à recevoir davantage de déchets organiques.
« Le lombricompost, on appelle ça de l’or noir »
Ils viennent pour l’instant essentiellement de communautés de communes et notamment des bacs collectifs de déchets de table de La Tour-du-Pin mais Anthony et Sandrine Perrier aimeraient traiter les déchets d’autres collectivités ou de restaurants d’entreprises par exemple. Avant de les servir aux vers, il faut préparer ces déchets.
« On enlève dans un premier temps les indésirables » explique Anthony. « Il y a une deuxième phase qui s’appelle l’hygiénisation où on mélange le biodéchet au déchet vert. Après, on a des contrôles de température qui nous permettent de savoir s’il est assimilable par nos lombrics. » Une fois cette préparation digérée par les vers, « c’est de l’or noir. Le lombricompost, on appelle ça de l’or noir donc c’est quelque chose qui a une grande valeur » assure Sandrine.
Une démarche environnementale
Ce compost est en effet prisé en agriculture au moment des semis car cela stimule la pousse des racines assure Anthony Perrier. Au-delà de son côté atypique, cet élevage s’inscrit dans une démarche environnementale. En récupérant des déchets verts et des biodéchets « qui partaient à l’incinération ou l’enfouissement, une aberration écologique » et « en les combinant à la lombriculture, on arrive à sortir un produit à haute valeur ajoutée qui sort de deux choses indésirables à la base. » Le couple a baptisé son élevage Avenir Vers. Il a reçu le label d’excellence agro-environnementale pour un projet innovant qui s’inscrit dans l’économie circulaire lors de la dernière foire de Beaucroissant.
Pour sensibiliser à l’importance du tri des déchets et expliquer le fonctionnement du lombricompostage, Anthony et Sandrine Perrier comptent ouvrir les portes de leur exploitation au public et aux écoles à partir du printemps 2024. Ils proposent à la vente des lombricomposteurs utilisables en appartement, avec des vers de leur élevage.
L’article original a été reconstitué du mieux possible. Pour émettre des remarques sur ce post concernant le sujet « Terres-de-Saone » veuillez utiliser les contacts affichés sur notre site. Le site cc-terresdesaone.fr est fait pour créer différents articles autour du thème Terres-de-Saone développées sur la toile. cc-terresdesaone.fr vous a reproduit cet article qui débat du sujet « Terres-de-Saone ». Il est prévu divers développements autour du sujet « Terres-de-Saone » dans peu de temps, on vous incite à visiter notre site plusieurs fois.