Terres-de-Haute-Charente retrouve la lumière mais aussi ses querelles

Les bonnes nouvelles

Le conseil a commencé par la présentation des onze sourires du nouveau conseil municipal des jeunes (1)

Les bonnes nouvelles

Le conseil a commencé par la présentation des onze sourires du nouveau conseil municipal des jeunes (1) et son maire, Evan Pierron. On a appris dans la foulée que la patinoire, inaugurée ce samedi 9 décembre à 11h, porte désormais le nom de Gisèle Peyroux, habitante de la commune décédée début 2023, qui a légué 38.000 euros à sa commune.

Les élus ont appris une « très bonne nouvelle », la baisse importante des tarifs de l’électricité négociés pour les communes charentaises par le Sdeg (Syndicat départemental d’électricité et de gaz de la Charente). Le prix du mégawattheure (MWh) revient à un peu plus de 100 euros (tarifs bleu et jaune) alors qu’il avait grimpé à 500 euros (bleu) et 650 (jaune). « C’est une baisse de plus de 80 % mais le prix reste encore le double de celui de 2021. C’est un grand soulagement mais on ne doit pas se relâcher », a souligné Sandrine Précigout, la maire de Terres-de-Haute-Charente. L’impact de la hausse des prix de l’énergie avait été quantifié à plus de 500.000€ sur le budget 2023.

Cette baisse s’accompagne d’un programme complet de « relamping », nom étrange pour dire le changement des ampoules et de certains lampadaires de l’éclairage public au profit de matériel moins gourmand. Sur un budget d’environ 120.000€, la commune garde à sa charge, subventions déduites, 20 %, soit un peu moins de 25.000€.

Les mauvaises nouvelles

Fanny Gervais, la 2^e adjointe, a annoncé plusieurs fermetures de commerces, certaines assez brutales : le garage Eurotyre, rue Nationale, la pizzeria Chez Cuss qui déménage bientôt à Exideuil, la boutique de verrerie de Clotilde Chaumet à côté des halles et le camion pizza qui officiait le dimanche soir. Il est remplacé par un autre qui sera présent le samedi. Fanny Gervais a rebondi sur le sujet lors de la décision du conseil d’acheter pour 75.000€ plusieurs immeubles aux 40, 42 et 44 rue Nationale en vue d’une réhabilitation : « On a une forte demande des personnes qui cherchent des locaux et plus rien à leur proposer. On doit aussi penser à l’après déviation de la RN 141 pour redynamiser le centre-bourg. »

Les polémiques

Comme souvent dans la plus grosse commune de Charente limousine, c’est lors des informations ou questions orales, parfois dans le détail d’une décision, que les lignes de fractures entre la majorité et l’opposition apparaissent. Avec des sujets récurrents : les antennes de téléphone mobile et le Café des artisans, tenu par une association, qui fait crépiter des ressentiments depuis plusieurs mois.

Concernant le café, Jean-Marc Capoïa, pilier de l’opposition, a tiqué deux fois, la première pour reprocher l’achat à ce commerce de jus de pomme pour des paniers cadeaux, « plus cher que ceux d’un producteur local » : « C’est une association pas un commerce ». Et aussi pour s’étonner que le café déménage de son premier emplacement dans un petit espace juste à côté du marché couvert dans un local plus grand à côté. Sandrine Précigourt a répondu : « Pour les cadeaux, l’idée est de tourner sur les commerçants. Pour le local, c’est qu’ils se développent et on besoin de plus de place. C’est une solution provisoire, de six mois tout au plus. »

Jean-Marc Capoïa s’est en revanche franchement fâché quand il a appris qu’un nouveau pylône de téléphone mobile pourrait s’installer dans son quartier où un premier a poussé voilà quelques mois : « Ça vous fait peut-être rire, moi beaucoup moins. Les maisons proches des pylônes subissent de fortes dépréciations ». La maire lui a assuré que le conseil s’opposerait à cette nouvelle antenne : « On va motiver notre refus, mais il y a de grandes chances que l’on perde le recours. La décision finale ne nous appartient pas ».

Prochain conseil le 5 février. Les vœux sont prévus le 5 janvier.