Les étés se suivent, et ne se ressemblent pas. Du 1er au 10 août, la sécheresse des sols concernait 28% du territoire européen et des côtes proche-orientales et africaines de la Méditerranée, à son plus bas niveau depuis janvier 2022. L’année dernière à la même époque, la sécheresse était deux fois plus étendue (55,8%).
L’indicateur européen, actualisé tous les dix jours environ, se fonde sur les anomalies des précipitations, de l’humidité des sols et de l’état de la végétation, selon les régions et les types de climat. En revanche, il ne prend pas en compte le niveau des nappes phréatiques, qui restent, par exemple, en France à un niveau anormalement bas. L’Hexagone comptait 72% de ses nappes phréatiques en dessous des normales de saison au 1er août, contre 68% un mois auparavant, malgré les pluies d’été, qui ne peuvent pas pénétrer le sol en profondeur, selon le dernier pointage du gouvernement.
« On a, à la fois une situation qui est meilleure dans le grand ouest de manière générale, en particulier en Bretagne, une partie de l’Aquitaine, mais on a à l’inverse une situation qui est plus inquiétante avec des niveaux historiquement bas du côté par exemple de la vallée du Rhône et de la Saône », a détaillé Christophe Béchu.
Des données exceptionnelles
Si la sécheresse des sols est moins forte cette année en Europe, après une année 2022 extrêmement aride, les données récentes demeurent exceptionnelles. La proportion de terres touchées par la sécheresse n’est tombée que très rarement sous la barre des 30% depuis le printemps 2021. Entre 2012, début des mesures de l’EDO, et 2018, il était très rare qu’elle atteigne ce seuil.
Début août, les pays d’Europe centrale, qui étaient très affectés au début de l’été, sortaient progressivement de leur épisode de sécheresse, avec 26% de terres concernées en Allemagne (contre 96% au pic) et 67% en Pologne (contre 95%). Même tendance en France, où 21% des terres étaient touchées début août, contre 64% début juin. Au début du mois, les pays les plus touchés étaient la Lituanie (84%), l’Arménie et l’Islande (82%), et l’Estonie (76%).
En France, 7% des contrôles sur l’utilisation de l’eau ont débouché sur un constat d’infraction
Les contrôles sur l’utilisation de l’eau, qui peut être restreinte en raison de la sécheresse persistante en France, ont débouché sur un constat d’infraction ou de manquement dans environ 7% des cas depuis le début de l’année, selon un bilan de l’Office français de la biodiversité (OFB) publié vendredi dernier.
« À ce jour, l’OFB a déjà réalisé près de 6.000 contrôles relatifs aux mesures de gestion quantitative de l’eau sur l’ensemble du territoire national, dont 90% portaient sur les arrêtés sécheresse pris par les préfets dans les départements », indique l’établissement public, qui a concentré plus de 1.000 contrôles sur la seule semaine du 3 au 10 juillet.
Parmi les types d’infractions : « irrigation interdite, dépassement des débits autorisés, arrosage, horaires non autorisés, piscines, etc. », a détaillé une porte-parole de l’OFB à l’AFP. Les personnes encourent 1.500 euros d’amende et les personnes morales 7.500 euros. À la mi-août, 78 départements étaient concernés par des restrictions d’eau, dont 40 en situation de crise, correspondant au plus haut niveau d’alerte, selon les derniers chiffres fournis par l’OFB.
(Avec AFP)
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