Les soutiens des Soulèvements de la terre en Loire-Atlantique restent vigilants

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 Nous sommes contents de cette décision. Mais c’est une victoire partielle.  À Saint-Colomban, les militants de la Tête dans le sable, qui s’opposent aux projets d’extension de carrières de sable, restent mesurés après la décision du Conseil d’État, vendredi 11 août 2023, de suspendre le décret du gouvernement pour une dissolution des Soulèvements de la terre. Une décision définitive est attendue à l’automne.

« Heureusement qu’il existe des garde-fous juridiques »

 Je prends acte , se borne à répondre le député nantais Mounir Belhamiti (Renaissance). La sénatrice nantaise Laurence Garnier (LR) fustige pour sa part  l’amateurisme total du gouvernement. Manifestement, le décret n’était pas solide juridiquement. Nous avions déjà connu cela à Nantes lorsque le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avait voulu dissoudre Nantes Révoltée (en janvier 2022, ndlr). On ne sait toujours où en est ce dossier.  Un an après, l’un des avocats de Nantes Révoltée soulignait qu’il n’y avait  même pas eu un début de procédure . Le groupe d’ultragauche est depuis devenu Contre-Attaque.

Issus de l’ex-ZAD de Notre-Dame-des-Landes, les Soulèvements de la terre constituent un collectif d’associations, syndicats, etc. mobilisés contre des projets : méga bassines de Sainte-Soline (Deux-Sèvres), carrières de Saint-Colomban, barreau ferroviaire Lyon-Turin… Le Conseil d’État a estimé qu’une dissolution porterait  atteinte à la liberté d’association .

 Cette décision remet en doute la légalité du décret pris par le gouvernement, réagit l’élue nantaise écologiste Delphine Bonamy (EELV). Heureusement qu’il existe des garde-fous juridiques . En juin, des serres expérimentales des Maraîchers nantais avaient été vandalisées au sud de Nantes lors d’une manifestation coordonnée par les Soulèvements de la terre. Selon une source proche du gouvernement, le président de la République avait alors pressé la Première ministre de donner rapidement son feu vert au décret de dissolution. Gérald Darmanin pointant  plusieurs envahissements d’entreprises, des exactions contre les forces de l’ordre, des destructions de biens et appels à l’insurrection . Fin juin, des militants ont été interpellés sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes dans le cadre d’une enquête sur l’envahissement d’une usine Lafarge en décembre 2022. Sollicités par téléphone, les maraîchers nantais n’ont pas répondu.

Désobéissance civile

 Les Soulèvements de la terre répondent à un contexte : l’absence d’espaces de dialogue. L’État ne répond que par la surenchère et la répression, réagit Delphine Bonamy. La désobéissance civile est utilisée depuis longtemps, lorsque l’on estime que la cause est légitime, pour faire aboutir des changements dans le droit. Nous l’avons vu, par exemple, sur les OGM. 

 Les Soulèvements de la terre ont réussi à fédérer un ensemble d’acteurs qui œuvraient chacun de leur côté, poursuit Delphine Bonamy. Avec des actions concrètes, ils ont mis à l’agenda des sujets essentiels comme la protection de l’eau. Nous allons continuer d’agir localement et soutenir les acteurs pour alerter. 

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