Il s’agit, vraisemblablement, du plus grand pôle technique apicole de France…et il se trouve à Port-sur-Saône, en Haute-Saône. Créé par le centre de formation professionnelle et de promotion agricole de Vesoul Agrocampus, ce tout nouveau centre a été inauguré jeudi 7 mars. Ici, des jeunes en formation agricole mais aussi des amateurs pourront se former au métier d’apiculteur.
1000 m² de bâtiment et 300 ruches
Le bâtiment fait 1000 m², divisé en deux parties avec la formation d’un côté et la production de l’autre. Le centre de formation professionnel s’est équipé de machines derniers cris et sur les hauteurs de la commune, 300 ruches installées dans un champ, gérées par Fabrice Baigue, apiculteur sur l’exploitation du lycée agricole de Vesoul. Coût total des travaux : deux millions d’euros, injectés notamment par la région Bourgogne-Franche-Comté, l’Etat et la communauté de communes Terres de Saône.
« Ce bâtiment, c’est une vrai bonne nouvelle, sourit Candy Cadet, formatrice apicole à Vesoul AgroCampus. Pour la partie production de miel, ça apporte un confort à mon collègue Fabrice qui va pouvoir se déplacer facilement avec des engins de levage mécanisés, ce qui n’était pas le cas avant. Pour la partie formation, c’est un endroit parfait pour former nos stagiaires et les apiculteurs amateurs. C’est un très bon moyen pour eux de se rendre compte qu’avoir une ruche dans son jardin, ça ne s’improvise pas ! »
10 tonnes de miel produites par an…
Sur ce site, trois récoltes sont faites par an, ce qui représente une production totale de 10 tonnes de miel. « On fait des récoltes sur le miel de printemps, le miel d’Acacia, un miel de fleurs d’été et ensuite, si les conditions le permettent, notre apiculteur va pouvoir faire des transhumances, soit sur du miel de Tilleul ou du miel de forêt. » Le miel est ensuite vendu en circuit court, dans la boutique du lycée agricole, mais également à des conditionneurs.
… mais qui a du mal à se vendre
Comme de nombreux apiculteurs de Franche-Comté, le miel produit sur les hauteurs du Port-sur-Saône peine à s’écouler. Un peu abattu, Fabrice Baigue, pointe du doigt les 35 fûts alimentaires rangés à l’entrée de ce nouveau pôle apicole. A l’intérieur, du miel… beaucoup de miel. « Il me reste sur les bras 25% de ma production de 2022 et je ne vous parle même pas de la production 2023. Là, il me reste 80 voire 90% de ma production qui ne s’est pas vendue. J’ai pu écouler le reste en circuit court mais aujourd’hui, les conditionneurs sont beaucoup plus intéressés par les miels de l’étranger, bien moins cher que les nôtres. »
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