Premier opérateur français – une trentaine de tonnes produites chaque année – sur ce marché de niche, la société…
Premier opérateur français – une trentaine de tonnes produites chaque année – sur ce marché de niche, la société reprise en 2018 par le bisontin Julien Pungier, ancien communicant et béotien en la matière, a multiplié son chiffre d’affaires… par 10 (2 M€) !
Elle produit, élève et exporte ses vers un peu partout, tout en vendant aussi à tour de bras des composteurs qui, depuis le début de l’année, n’ont jamais été aussi prisés grâce à une évolution du cadre légal sur le traitement des déchets organiques (lire le Zoom).
À ce stade, il convient de rappeler les fonctions essentielles remplies par cet animal souvent méprisé qu’est le ver de terre. « Il est aussi important que l’abeille », compare Julien Pungier, « car, en mangeant tout ce qui est mort dans le sol, il ramène la vie ». L’image est assez parlante…
« Des poubelles vivantes »
Au-delà du petit monde des pêcheurs, intéressés par cette production, la « Ferme Moutta », qui d’ici quelques mois va « optimiser et regrouper » ses activités sur le site du dépôt lonsois (1400 m2), a su surfer sur ce marché singulier « en proposant une solution complète », explique le dirigeant.
C’est aussi sur ce point que la PME béarnaise de 8 salariés se distingue de la trentaine d’autres fermes lombricoles recensées en France. « On est leaders du marché également parce que nous pouvons être compétitifs grâce aux volumes produits », complète notre interlocuteur.
La cinquantaine de collectivités françaises clientes de la « Ferme Moutta » ont ainsi bien compris l’intérêt de disposer de ces véritables « poubelles vivantes » à l’intérieur desquelles on obtient un engrais naturel en y mettant nos déchets et des vers de terre.
C’est en tout cas là-dessus que repose le succès des lombricomposteurs vendus sur internet moyennant 70€ à 150 € l’unité selon les modèles. Mais ce n’est pas tout…
Du compost japonais
Histoire de garder un coup d’avance, et tout en préparant une activité d’élevage hors sol, l’opérateur lonsois va également lancer une autre solution innovante.
Il s’agit du Bokashi, une sorte de compost d’origine ancestrale au Japon. Il est réalisé à partir de micro-bactéries qui permettent d’obtenir une matière organique fermentée, et fait son apparition dans les potagers européens. Avantage supplémentaire, la fabrication sera réalisée en partenariat avec un ESAT (établissement spécialisé d’aide par le travail) voisin.
La « Ferme Moutta » est ouverte à Lons (av. Gay-Lussac) du lundi au jeudi, de 8h à midi, et de 14h à 17h30.
Déchets organiques : une loi bienvenue
Le nouveau cadre légal, sur la gestion des déchets organiques, devrait faire les affaires de la « Ferme Moutta ». Depuis le 1 janvier, et le vote de la loi AGEC, les collectivités territoriales sont en effet tenues de mettre en place un tri à la source des biodéchets pour les particuliers, dans le cadre du service public de gestion des déchets. Chaque collectivité est libre de définir l’organisation qui lui convient le mieux, et l’agglo de Pau a d’ailleurs plutôt décidé d’instaurer des points de collecte collectifs. Mais, parmi les propositions, figure la possibilité de se doter de composteurs individuels. De quoi ouvrir ce marché pour l’opérateur béarnais. « Ça nous donne une forte exposition, d’autant « qu’on sent qu’il y a, chez les particuliers, une vraie prise de conscience par rapport au tri et à la gestion des déchets », se félicite Julien Pungier.
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