Les terres rares désignent un ensemble de 17 éléments chimiques (le scandium, l’yttrium et les quinze lanthanides) disposant de remarquables propriétés (électromagnétisme, conductivité électrique et stabilité thermique) permettant de dynamiser les gains de performance des technologies, tout en diminuant la quantité de métaux nécessaires à leur conception. Dans le cadre de la transition énergétique, elles sont essentielles à la fabrication des aimants permanents – présents dans les rotors (hélices) d’éoliennes –, comme à celle des moteurs de véhicules électriques.
Contrairement à ce que leur dénomination trompeuse laisse penser, les terres rares sont relativement abondantes dans la croûte terrestre – leur concentration étant équivalente, par exemple, à celle du cuivre ou du zinc.
En revanche, l’absence de gisements massifs fait souvent d’elles des sous-produits d’autres minerais et leur présence en faible quantité contraint les industriels à des procédés chimiques et techniques extrêmement polluants et nécessitant de très grandes quantités d’eau. « Ce qui fait la rareté des terres rares, c’est leur coût environnemental », tranche Emmanuel Hache, économiste prospectiviste à l’Institut français du pétrole-Énergies nouvelles (IFPEN).
La prédominance de la Chine (70 % de la production) sur le marché mondial s’explique par le délaissement progressif de ces métaux par les sociétés américaines et européennes au profit de Pékin. « Pour s’imposer sur ce marché, [la Chine] a bâti son avantage compétitif sur des réserves certes importantes, mais aussi, et surtout, sur une main-d’œuvre bon marché et des normes environnementales peu contraignantes dès la fin des années 1980 », reprend le spécialiste.
Ainsi, depuis 1995, la production minière de terres rares a plus que triplé, passant de 80 000 tonnes à 300 000 en 2022. Face au quasi-monopole de son rival chinois dans le raffinage de ces métaux critiques (87 % en 2019) et à la crainte d’un embargo similaire à celui que Pékin avait imposé au Japon en 2010, Washington a considérablement relancé la production de terres rares sur son sol (14,3 %).
Dans un contexte géopolitique qui demeure incertain, d’autres acteurs clés peuvent émerger. Ainsi, près de 50 % des réserves mondiales sont détenues par trois pays : le Brésil, le Vietnam et la Russie. Mais, avec à peine 3 % de la production mondiale, ils ne participent pour l’heure que très marginalement, ou pas du tout, à ce marché.
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