Terres incultes: du « désert social » à la « dynamique associative », illustration avec des jeunes agriculteurs

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Le 6 juillet, au moment de signer l’acte notarié pour l’acquisition de 6 hectares de terres sur la plaine des Pallières, Arnaud Beauduen, 35 ans, fêtait douze ans d’échanges amiables avec la Safer et les propriétaires privés de sa commune.

Un coéchangiste parmi d’autres. Un enfant du pays. « Quand je me suis installé en 2009, j’étais au milieu d’un désert social. Aujourd’hui, il y a une vraie dynamique, les agriculteurs se sont organisés en association de producteurs des Pallières », raconte ce fils d’exploitant viticulteur à Esparron, qui a participé aux trois boucles d’échanges multilatérales animées par la Safer.

Consolider l’activité

Lors de la deuxième, il avait versé au pot commun 80 ares de vignes. Un échange avec le vigneron Myrko Tepus, qui lui rétrocédait 80 ares. « Une dent creuse », au milieu de sa parcelle, aujourd’hui devenue le siège de son exploitation. « En rachetant 20 hectares sur douze ans, j’ai pu m’agrandir et surtout consolider mon activité. Avoir un foncier très morcelé peut constituer un frein: par exemple, j’ai dix hectares de grandes cultures, de l’orge, des prairies à faucher. Avant la restructuration, aucune moissonneuse ne voulait venir à Esparron pour moissonner des parcelles de 1,5 hectare », dépeint-il.

Pour cette troisième boucle, Arnaud Beauduen a acquis de la friche herbacée et arbustive qu’il s’attelle à défricher. Il laissera les plus grands arbres, figuiers, amandiers pousser à proximité des vignes. « Les terres à l’abandon, étaient la propriété de vieilles familles d’ici, des agriculteurs qui n’avaient pas voulu vendre. Ils les ont travaillés jusqu’à leur mort. Puis, les enfants ont vendu », retrace-t-il. Entre les rangées de vignes, fichée dans le sol, une borne de géomètre en pierre, témoigne d’un ancien conflit de voisinage et du procès qui dans les années 1980, fit les choux gras d’Esparron. Aujourd’hui, les veilles querelles sont loin. « Plutôt que d’aller au tribunal pour un mètre, la restructuration de la plaine vise à réutiliser les frontières naturelles, les ruisseaux, les chemins », se félicite le jeune exploitant. Jeune parmi les jeunes.

Circuit court et restauration

Le 23 septembre 2022, de nouveaux visages ont grossi les troupes des agriculteurs d’Esparron: Vincent Tamisier et Noëllie Fonvieille de la « Ferme buissonnière des Pallières », repreneurs de 6 hectares, dont 1,5ha sont cultivés en maraîchage.

Un nouveau souffle après une première vie dans les sciences de l’environnement, pour ce couple de néo-maraîchers. « Nous avions une maison à Rians, le dynamisme d’Esparron et de son association de producteurs nous a plu », confie le couple, dont l’exploitation en maraîchage bio s’inscrit dans une dynamique de circuits courts, très courts: fruits, légumes, sont cuisinés par Grégory Brousse, du Bistrot École, le restaurant du village.

Au village, l’ancien chef du Mas de Peint en Camargue, a lui aussi décidé de rouvrir les volets.

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