Le mouvement contestataire et écologique des « Soulèvement de la Terre » a installé samedi un campement sur le glacier de la Girose, à La Grave (Hautes-Alpes), afin de s’opposer au projet de construction du troisième tronçon du téléphérique. L’objectif du collectif est de « bloquer les travaux en cours et de soustraire le glacier à un projet d’aménagement délétère », affirme-t-il dans un communiqué. Les militants rejoignent cinq associations environnementales locales*, elles aussi mobilisées dimanche 8 octobre sur le plateau d’Emparis.
« Les occupant·es du glacier vont s’assurer que les travaux préliminaires au 3e tronçon ne recommencent pas lundi matin et qu’ils seront bien mis à l’arrêt pour l’automne », complètent les membres des « Soulèvement de la Terre ». « Il s’agit aussi d’affirmer que de nouveaux campements de résistance pourraient revenir s‘établir au printemps si le projet n’était pas définitivement abandonné ».
Un combat pour la biodiversité et le respect des glaciers
La mobilisation des cinq associations environnementales locales* ce dimanche fait suite à la décision du tribunal administratif de Marseille, jeudi 6 octobre, qui a rejeté le référé-liberté des opposants au troisième tronçon du téléphérique de la Grave. Action en justice déposée en septembre dernier pour protéger l’Androsace du Dauphiné, une plante menacée par les travaux d’après les associations. Parmi elles : Moutain Wilderness France. Son vice-président, Fredi Meignan, reste optimiste pour la suite de la mobilisation : « Je suis assez confiant (…). L’opinion public est en train de basculer en faveur de la protection des glaciers », se réjouit-il. « Pour le moment, on a juste eu un référé sur une plante. Il n’y a encore eu aucun jugement sur le fond dans cette affaire ».
D’autant plus que le combat ne résume pas à la protection d’une plante rare nuance Niels Martin, membre du collectif « La Grave Autrement » : « Le glacier de la Girose, c’est le dernier aménagement encore en projet. Il est très urgent aujourd’hui de repenser différemment la manière dont on fait du tourisme. Transporter les gens toujours et plus haut toujours plus vite, ce n’est plus viable. »
*Mountain Wilderness France, La Grave autrement, la Société alpine de protection de la Nature-France nature environnement (FNE) 05, FNE Aura et Biodiversité sous nos pieds.
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