Prissé | Ambassadeur de Saône-et-Loire Cerço : des vins écoconçus de la vigne au verre

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Des vins écoresponsables de la vigne au verre ; et même encore après. Voici l’ambition de la gamme Cerço, créée par les Vignerons des Terres secrètes et leur partenaire Nuiton-Beaunoy.

Derrière ce nom, un statut de pionniers pour les deux caves bourguignonnes. Cette gamme de vins biologiques, écoconçue, collaborative et réemployable est une première du genre dans la région.

Pour comprendre sa naissance, il faut remonter les millésimes. 2013, la cave des Vignerons des Terres secrètes devient la première de Bourgogne labellisée Vignerons en développement durable , rebaptisé aujourd’hui Vignerons engagés. « On a pris conscience des piliers qu’il fallait respecter : environnementaux, sociétaux… », se souvient Charles Lamboley, directeur communication et marketing des Vignerons des Terres secrètes.

La démarche engagée, une demi-douzaine de coopérateurs envisagent d’aller plus loin. En 2018, suivis par la cave, ils se lancent dans la conversion bio d’une partie de leurs vignes. « Il y avait un axe respect de l’environnement, gestion des pesticides… », se souvient Sandrine Martinot, l’une d’entre eux.

Mâcon villages, saint-véran, puis aligoté… les premières cuvées en conversion seront mises sur le marché en 2020.

Entre-temps, un important travail d’écoconception a été mené en coulisses par des salariés et des coopérateurs afin de limiter au maximum leur impact environnemental. Sur la gamme Cerço, tout a été réinterrogé à cette aune-là. Et bien souvent en faisant tomber des barrières psychologiques et des idées reçues.

« On ne s’est rien interdit »

« On ne s’est rien interdit », insiste Gérald Trélat, vice-président de la cave et engagé dans une conversion bio totale de son domaine.

L’élément le plus visible a été la suppression de la capsule-congé. « Il n’y avait pas d’alternative durable », explique Charles Lamboley. La mesure a nécessité sondages et de la pédagogie. Les retours positifs du commerce ont fini par lever les réticences.

Cerço a ensuite opté pour des bouchons 100 % liège issu de forêts françaises gérées durablement.

La bouteille en elle-même a changé. Dans les premières versions, les Terres secrètes ont choisi des modèles plus légers – 350 grammes au lieu de 600 en moyenne – et donc moins gourmands en matières premières. L’option s’est portée sur des flacons contenant 80 % de verre recyclés.

Avant d’opter pour des bouteilles un peu plus lourdes mais réemployables. Consignées, elles peuvent être rapportées par le consommateur, lavées par une entreprise spécialisée et réutilisées. Commercialisées en juin chez les professionnels, ces bouteilles arrivent dans les caveaux des Terres secrètes cette fin d’année ou début d’année prochaine.

100 000 bouteilles en 2021

Autre nouveauté de Cerço, les étiquettes. Ou plutôt l’étiquette. « Une seul étiquette au lieu des deux, c’est moins de coupes et donc moins de chutes de papier », expliquent les porteurs du projet. C’est un papier à base de déchets de canne à sucre ou de fibres de lin, sans vernis, avec imprimés aux pigments naturels, qui est utilisé. Ce principe a infusé et sera utilisé sur d’autres cuvées de la cave.

Enfin, les cartons sont en kraft recyclés et des caisses des 12 bouteilles en plastique, réemployables, vont être mises en circuit afin d’aller au bout de la démarche.

Sur le millésime 2021, la gamme Cerço représente quelque 100 000 bouteilles sur cinq appellations bourguignonnes.

Organisée par le JSL , la cérémonie des Talents 2023 de Saône-et-Loire s’est tenue le lundi 11 décembre à Chalon. Nous vous proposons de découvrir chaque jour l’un des onze lauréats.

Sur le site de Prissé, 1 765 m 2 de panneaux solaires ont été installés.  Photo J. Bozon

Des panneaux photovoltaïques sur les bâtiments de la cave

Depuis la fin 2019, les Vignerons des Terres secrètes produisent une partie de leur propre énergie. Sur le site de Prissé, près de 1 800 m2  de panneaux photovoltaïques, soit l’équivalent de près de 7 terrains de tennis, ont été installés. Les toitures de quatre bâtiments sont concernées : bureaux, caveau, grande cuverie et stockage. « Cela constitue la première surface photovoltaïque sur du viticole en Bourgogne », indique Charles Lamboley, directeur communication et marketing de la cave. Ils produisent 35 % des besoins en énergie de la cave. »

« Nous avons fait cela à la cave et, du coup, cela découle sur les vignerons », poursuit Gérald Trélat, vice-président des Vignerons des Terres secrètes. Des domaines étudient la possibilité d’en installer chez eux.

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