Aux confins du 11e arrondissement, à la Treille et à la frontière avec Allauch, le vallon des Hautes-Douces s’étend sur plus de 12 hectares et a connu une agriculture florissante. Une partie de cet espace naturel riche, qui abrite encore les vestiges de ce patrimoine agricole, était menacée il y a deux ans, par une cession aux enchères. Malgré une longue mobilisation citoyenne, deux promoteurs finissaient par s’adjuger deux hectares de ces terres fertiles, pour un total d’1,6 million d’euros.
Mais à 24 heures de la date limite, la Safer, organisme parapublic en charge de l’installation agricole, avait fait jouer son droit de saisine pour se substituer aux acteurs privés.
Du maraîchage et « un projet hybride »
Aujourd’hui, la Ville annonce sa volonté de racheter ces parcelles pour y porter un projet agricole durable. Le 10 octobre, la Société d’aménagement foncier et d’établissement rural rendra le verdict de son appel d’offres pour ce projet. « On est candidat, avec de bonnes chances que les choses aboutissent, estime Aïcha Sif, adjointe (EELV) au maire, en charge de l’agriculture urbaine. On va racheter ces terres au prix payé par la Safer, auquel il faut ajouter des frais de portage. C’est en très bonne voie. C’est un projet qui s’inscrit dans le Plan européen des 100 villes décarbonées d’ici 2030 et sur lequel nous espérons avoir le soutien du Département et de la Métropole. »
Selon l’élue, c’est un total de 4 hectares de terres agricoles qui pourraient accueillir des maraîchers, sur un ensemble de 9 hectares, dont 700 m² de bâti. « La Ville veut rester dans la boucle, poursuit Aïcha Sif. Avec l’installation d’agriculteurs autonomes mais aussi un projet hybride, qui pourrait mêler culture, pédagogie, valorisation de l’histoire agricole et activités culturelles. Ce site est un emblème du passé agricole de la ville. Une poche préservée qui pourrait devenir un pôle agro-alimentaire et économique important. »
« Sanctuariser » ces terrains en cas d’acquisition
Des acteurs associatifs accompagnent la Ville dans ce projet, comme Terre de liens, fédération spécialisée dans l’installation de nouveaux agriculteurs. En attente de la validation de l’appel à candidature de la Safer, Aïcha Sif n’avance pas de calendrier mais ambitionne déjà de « sanctuariser » ces terrains en cas d’acquisition.
En les rendant inconstructibles d’abord, lors de la prochaine modification du PLUI, puis en créant une Zone agricole protégée. Celle-ci engloberait toutes les terres cultivées de Marseille et permettrait de les soustraire définitivement à la pression de l’urbanisation.
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