Elle avait déjà retrouvé un souffle de vie entre avril et juin grâce au festival un Airt de famille.
Mais on savait la Ville à l’œuvre pour réouvrir de manière pérenne la galerie de 1200m2 fermée depuis 1991. La galerie de l’ancien Bazar de l’Hôtel de Ville était autrefois un accès pour faciliter la liaison entre la place des Terreaux et les quais de Saône, avant de devenir une galerie marchande.
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La Ville de Lyon et le 1er arrondissement ont pour projet depuis le début du mandat d’en faire la Cité des artisans réparateurs. Pour cela, Lyon avait racheté en janvier les parties communes des trois immeubles qui l’entourent, se rendant propriétaire de l’entièreté des lieux. Il aura fallu pour cela quelques années afin de rassurer et convaincre les copros qui jouxtent les lieux, inquiètes notamment d’éventuelles nuisances futures.
Elle peut donc désormais lancer pour de bon son projet de Cité des réparateurs, qu’elle a davantage explicité ce mercredi matin, sur place.
Ce sera quoi, la Cité des artisans réparateurs?
Un lieu où tout un chacun pourra venir faire réparer petit électro-ménager, vêtements, chaussures, ordinateurs, bijoux, montres… auprès d’artisans de l’économie circulaire, d’entreprise de l’économie sociale et solidaire « qui ne trouvent pas aujourd’hui leur place dans l’immobilier classique », explique la vice-présidente de la Métropole à l’économie, Emeline Baume.
Lorsque les travaux seront achevés, 700m2 et une vingtaine de cellules commerciales seront disponibles à des tarifs préférentiels : de 70 à 250 euros du mètre de carré de loyer.
La galerie sera alors réouverte à ses deux bouts, mais restera fermée le soir et la nuit.
Pourquoi y a-t-il 5,6M€ de travaux ?
La galerie est fermée depuis trente ans et a été modifiée au fil de ses occupations : un faux plafond a été posé, les cellules commerciales actuelles “mangent” l’espace originel… Il faut tout remettre à nu avant même de commencer d’aménager les lieux.
Ce qui explique le montage du projet, qui lie la Ville de Lyon avec la SEMpat, la SEM Patrimoniale du Grand Lyon. Présidée par Emeline Baume, elle est un outil commun a Lyon, Villeurbanne, Vénissieux, Vaulx-en-Velin , la Banque des Territoires, la Caisse d’Epargne.
La Ville signera donc un bail emphytéotique de 99 ans sur les lieux au profit de la SEMpat, qui amortira ainsi sur le long terme les 4 millions d’euros de travaux qu’elle va devoir accomplir après les démolitions réalisées par la Ville pour, de son côté, 1,6 millions d’euros.
Les travaux de la Ville commenceront à l’été 2025 et dureront jusqu’à fin 2026. Il s’agira d’un curage total, pour revenir aux volumes d’origine. Le faux plafond sera déposé pour redécouvrir la “verrière” au-dessus, une voute concave en béton percée de culots de verre apportant de la lumière mais recouverte de goudron pour la protéger des fuites d’eau. La verrière ne sera donc pas source de lumière naturelle.
Les réseaux seront démontés, ainsi que les façades, les cellules actuelles, pour revenir aux murs porteurs.
Puis, sur un an et demi à deux ans supplémentaires, les vrais travaux d’aménagement, conçus par Sud Architectes, prendront place, ce qui portera l’ouverture du lieu vers fin 2027, début 2028. Un chantier éminemment complexe, regardé de près par les Bâtiments de France et sur un lieu entouré de logements.
D’ici aux travaux, la galerie restera ouverte et sera le lieu d’autres occupations temporaires. Avant de fermer de nouveau pour trois ans. Pour la dernière fois.
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