« Mon objectif, c’est de reconstruire mon pays, notre pays » : à l’occasion d’un déplacement à Toulouse dans le cadre de sa campagne pour la présidence de Les Républicains, Laurent Wauquiez fait un pas de plus vers une candidature pour la prochaine élection présidentielle dans un entretien publié par La Dépêche du Midi jeudi soir.
Wauquiez dans les pas de Chirac et Sarkozy
« Je veux être dans les responsabilités qui permettent de le faire et dans notre pays il y a un poste où se décident les choses, c’est la présidence de la République. Après, est-ce que j’arriverai à convaincre les Français ? Est-ce que je porterai le projet qui leur conviendra ? Ça, c’est l’histoire qui s’écrira. C’est celle que Jacques Chirac a été capable d’écrire. C’est celle que Nicolas Sarkozy a été capable d’écrire. C’est celle que je veux écrire », affirme-t-il.
Mais « pour l’instant, c’est une campagne pour la refondation de la droite », concède-t-il. Le patron des députés LR se présentera devant les adhérents du parti de droite, qui devront choisir mi-mai qui de lui ou de Bruno Retailleau prendra la tête de LR deux ans avant l’élection présidentielle de 2027.
Bruno Retailleau veut « rendre LR aux militants »
Ce vendredi, le ministre de l’Intérieur est en meeting sur les terres de l’ancien président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, à Saint-Priest (Rhône), tandis que Laurent Wauquiez réunira samedi midi ses soutiens non loin de là, à Saint-Georges-de-Reneins, rapporte Le Progrès.
« C’est un déplacement qui est prévu de longue date (…) il y a une compétition, c’est normal, on est concurrents, mais on fait partie d’une même famille politique, nos lignes ne sont pas très éloignées », affirme le ministre de l’Intérieur dans un entretien exclusif au Progrès. « On n’a pas le même style », reconnaît-il toutefois. « Moi je veux rendre ce parti à nos militants avec plus de référendums pour les impliquer beaucoup plus ».
Les deux hommes ont déjà échangé quelques passes d’armes. Laurent Wauquiez a notamment déploré mercredi des propos « malheureux » de son rival, qui avait déclaré « Les chiens aboient, la caravane tranquille passe » en référence à des doutes émis par le député de Haute-Loire à son égard.
« Je suis sûr qu’il regrette » cette phrase, a encore assuré Laurent Wauquiez jeudi dans la Dépêche du Midi, reconnaissant toutefois que le ministre de l’Intérieur ne lui avait pas présenté d’excuses.
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