Au JSL , notre boulot c’est de dégainer le bloc-notes à chaque soubresaut de la société. Autant vous dire que ces dernières années, on a eu de quoi s’occuper. Les week-ends, les doigts engourdis par le froid sur un rond-point aux côtés des Gilets jaunes, on connaît. Les gaz lacrymos en marge des manifs contre la réforme des retraites, on en a aussi bouffé. Même si la Saône-et-Loire n’a jamais été le lieu où se sont produits les affrontements les plus violents, nous avons vu, plus d’une fois, les boucliers et les matraques des CRS se lever et les manifestants se faire repousser sans ménagement pour ne pas envahir l’autoroute, la RCEA ou la permanence d’un député.
Depuis quelques jours, c’est le monde agricole qui fait bruyamment entendre sa colère. Si on met une seconde le fond de côté, on peut s’interroger sur la forme et surtout la réponse qu’on lui apporte. À l’heure où nous écrivons ces lignes, les tracteurs sont toujours traités avec une étonnante « bienveillance » de la part d’un gouvernement terrorisé par ceux qui n’ont pas hésité à bloquer des autoroutes ou à déverser du lisier.
Darmanin, si prompt à qualifier d’écoterroristes les Soulèvements de la terre, semble avoir perdu son sens du néologisme pour répondre aux actions de ceux que nous surnommerons (affectueusement) les Soulèvements du fumier. Les oppositions de droite, d’ordinaire toujours prêtes à dénoncer la « chienlit », sont aujourd’hui tout aussi mielleuses. Déjà, quand les agriculteurs déversaient il y a quelques semaines des remorques entières de fumier devant les portes du Conseil régional à Dijon, on avait vu Julien Odoul (RN) et Gilles Platret (LR) se précipiter au pied des tracteurs pour assurer les manifestants de leur soutien et se faire prendre en photo à leurs côtés. Ce mercredi, le Chalonnais s’est d’ailleurs empressé de mettre en berne les drapeaux de sa commune après le tragique accident survenu à Pamiers. Entendons-nous bien, personne ne réclame à l’État de tirer au LBD dans les yeux des agriculteurs ou aux CRS de foncer dans le tas. Mais dans un « État de droit », on attend de nos gouvernants qu’ils traitent d’une façon égale chaque manifestation, chaque colère, chaque cri de désespoir. Qu’ils trouvent la cause légitime, ou pas.
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