La Métropole de Lyon et Voies navigables de France (VNF) ont signé un nouveau partenariat jusqu’en 2029, pour un développement harmonieux des rives du Rhône et de la Saône. Exemple concret avec la renaturation de deux secteurs à Lyon 9 et La Mulatière.
Si les berges rive gauche de la Saône à Lyon 9 sont aménagées en une balade agréable pour les piétons, de l’autre côté, quai Pierre-Scize, le décor est plutôt celui de graffitis. Mais sur plusieurs dizaines de mètres, c’est une nouvelle scène qui va bientôt se développer, celle de la renaturation de la rivière. Non loin du pont du Maréchal-Koening, un premier site expérimental est né. Voies Navigables de France et la Métropole de Lyon ont en effet confié à l’association naturaliste Des espèces Parmi’Lyon, cette restauration des milieux aquatiques appelée La balade du héron.
Créer des habitats naturels
« Grâce à des gabions végétalisés nous reconstituons une continuité écologique le long des cours d’eau pourvus de berges artificielles. C’est une manière de renouer le lien entre le citadin et son environnement », commente Quentin Brunelle, co-fondateur de l’association, avant de poursuivre : « Ces aménagements recréent des habitats naturels propices à de nombreuses espèces là où une grande partie de la biodiversité a disparu. En plus d’accueillir la faune et la flore sauvages, cela améliore aussi le cadre de vie. »
Chiffres clés
- 200 KM de berges sur l’ensemble de la métropole
- 30 communes riveraines
- 4 à 5 M de tonnes de marchandises, trafic fluvial sur l’axe Rhône Saône
- 14 bateaux promenades (200 000 passagers par an)
- 100 bateaux logements
Des poules-d’eau, des escargots, des castors…
Sentier d’un mètre de large, plantes aquatiques, nichoirs pour différentes espèces d’oiseaux (héron, hirondelle de rivage, martin-pêcheur…), voilà un aperçu de la future rive droite de la Saône au niveau du Conservatoire national supérieur de musique et de danse (CNSMD).
Sur le Rhône, à la Mulatière, ce sont près de 300 mètres de berges qui ont été reconstitués en une zone humide avec des saules, des iris… Elle accueille désormais des libellules, papillons, escargots, canards, poules-d ’eau et même des castors. « Notre ambition est de renaturer 5 kilomètres de berges dans la métropole », ajoute Victorine De Lachaise, co-fondatrice de l’association.
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