De gauche à droite, Thierry Perraudin, Fanny Delorme et Mathilde Schyve.
Publié le: 24 novembre 2023
Jeudi 16 novembre à Epenoy, 150 personnes ont participé à une présentation d’économie générale puis d’économie d’entreprise. Cerfrance a présenté les résultats de son scanner économique des différents systèmes agricoles intitulé « fermoscopie ». Productions laitières de plaine ou sous AOP, bovins allaitants,
céréales, les principales productions ont été passées à la loupe.
En s’alliant à ses collègues de Bourgogne, CERFRANCE Alliance-comtoise s’est imposé ce qu’il préconise à ses adhérents : disposer de plus d’analyses pour aller vers plus de performances. Les conclusions du travail mené appellent toujours à la performance et dorénavant à la triple performance. « Allier économie, social et écologie est l’objectif à atteindre pour plus de résilience des fermes » a commencé Mathilde Schryve, chargée de prospectives à CERFRANCE Bourgogne-Franche-Comté. Pour mieux incarner ces concepts imprégnés de RSE (responsabilité sociétale et environnementale) : la collaboratrice a poursuivi « Concrètement, cela signifie que les agriculteurs aspirent à gagner leur vie, sans s’épuiser et sans épuiser les sols ».
Pour étayer ces propos, Mathilde Schryve accompagnée de deux collègues, Fanny Delorme, spécialiste des élevages allaitants, basée en Saône-et-Loire et Thierry Perraudin, du Doubs, spécialiste des élevages laitiers, ont présenté la situation détaillée des différentes productions.
Si l’élevage allaitant, présenté par Fanny, a retrouvé des couleurs (articles spécifiques pour élevage allaitant et grandes cultures à venir dans nos prochaines éditions), la production laitière n’en n’a pas perdu mais affiche quelques inquiétudes.
Trouver des synergies
« Sur les exploitations en lait de plaine, la hausse des charges a généralement été compensée par la hausse du prix du lait. Cependant de grosses disparités demeurent entre les fermes. Tout dépend de la politique d’achat des engrais et des aliments et des choix d’investissements » confie Thierry Perraudin. L’importance des dates d’achat des engrais, de leur utilisation ou de leur impasse a des répercussions lourdes sur la production. Rendements moindres, production laitière en baisse, néanmoins les coûts de production sont meilleurs. De même, l’arbitrage des investissements conduit à rendre les fermes plus ou moins pérennes. « pédale douce sur les investissements peut s’avérer utile mais pas toujours stratégique » explique Thierry Perraudin. A l’instar des céréaliers, l’objectif est de trésoriser en bonne année pour moins subir les années difficiles. En 2023, une hausse de 51 % de l’engrais par rapport à l’année précédente a poussé des agriculteurs à faire l’impasse sur la fertilisation minérale, se contentant des déjections de la partie élevage. « Sur les élevages en polyculture, la maîtrise des coûts des aliments est possible grâce aux choix des cultures » constate le technicien du Doubs. Ces systèmes ont même le vent en poupe parce qu’ils assurent une certaine autonomie. « Le manque de perspectives au niveau de la production laitière de ces fermes peut décourager » poursuit Thierry Perraudin. (…)
SV
L’article original a été reconstitué du mieux possible. Pour émettre des remarques sur ce post concernant le sujet « Terres-de-Saone » veuillez utiliser les contacts affichés sur notre site. Le site cc-terresdesaone.fr est fait pour créer différents articles autour du thème Terres-de-Saone développées sur la toile. cc-terresdesaone.fr vous a reproduit cet article qui débat du sujet « Terres-de-Saone ». Il est prévu divers développements autour du sujet « Terres-de-Saone » dans peu de temps, on vous incite à visiter notre site plusieurs fois.