Au détour de la ville d’Autun et des forêts du Morvan se cache la ferme des Cheminots, dans laquelle a emménagé Chloé il y a tout juste deux mois. Cette ancienne comédienne parisienne, devenue éleveuse de brebis, a découvert la Saône-et-Loire grâce à son compagnon, avec qui elle s’est installée. Et puis une rencontre, celle de Marie-Georges Ryan, une feutrière traditionnelle, a changé sa vie. « Elle m’a appris toutes les bases du travail de la laine. Au début, je vendais des créations et puis j’ai eu envie de travailler avec la laine de mes brebis », se souvient-elle.
En 2016, elle passe alors un BPREA en un à Fontaines pour apprendre le métier d’éleveuse et s’installe dans sa première exploitation en 2017. « J’ai commencé par 30 brebis et aujourd’hui j’ai 160 mères reproductrices », explique la néoagricultrice, qui s’est aussi formée grâce aux chantiers collectifs organisés aux quatre coins de la région. « J’ai été très bien accueillie par les agriculteurs ». Mais il aura fallu quatre ans à Chloé pour trouver « sa ferme idéale ». « Je n’ai pas le profil idéal pour emprunter, c’était compliqué ».
Un projet financé grâce à l’épargne citoyenne
Mais en fin d’année dernière, elle reçoit une réponse positive de Fermes En ViE (FEVE) , une foncière qui achète des terres agricoles puis les loue à des porteurs de projets en agroécologie, avec option d’achat. La foncière, financée par des particuliers et des investisseurs institutionnels, a déjà permis l’installation de 11 fermes, soit 19 agriculteurs en France. Grâce à cette organisation, sa ferme a été rachetée par FEVE pour un montant de 235.000 euros, avec option d’achat après vingt-cinq ans de location. « J’ai eu un vrai accompagnement de FEVE, même une fois installée. Et la procédure est allée très vite », ajoute l’éleveuse.
Désormais, son modèle économique est bien rodé. « Je dis que je valorise l’agneau de A à Z ». Elle vend de la viande en circuit court, de la laine de brebis , ainsi que du savon au lait de brebis et des créations à base de laine. « J’ai délégué la partie laine à des sous-traitants que j’ai choisis, pour créer des chaussettes, gants, pelotes et semelles », précise-t-elle. « C’est normal, je ne peux pas tout faire. En revanche, comme j’ai été formée au travail de la laine et que j’en ai fait pendant des années, je m’occupe de la vente car je sais de quoi je parle », ajoute Chloé.
Celle qui est sur le chemin d’une conversion à l’agriculture biologique est en train de lancer une production de méteil et de foin, pour pouvoir nourrir ses bêtes sans dépendre des pénuries. « Ces dernières années, l’achat de foin et de céréales m’a empêché de faire un bon chiffre », explique-t-elle. Une prochaine étape essentielle pour toucher du doigt l’indépendance qui lui tient à coeur.
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