Cognac : les cavistes, une filière à dorloter pour sortir de l’ombre le cognac en France

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Une première à Cognac pour cet événement organisé par le magazine « Terre de Vins » et soutenu notamment pour cette édition par le BNIC et huit maisons de négoce, dont les trois plus importantes, qui n’ont d’ailleurs pas manqué l’occasion de faire découvrir à ces prescripteurs de vins surtout, mais aussi de spiritueux, les différents modes de consommation de l’élixir local.

« Encore beaucoup à faire »

Cavistes, prêts à étonner vos clients ? Tel était le slogan d’une filière cognac qui leur a ainsi fait les yeux doux durant ces deux jours à grand renfort de présentation, de dégustations et de cadeaux. À dessein.

« C’est par eux que ça passe pour espérer vendre du cognac en France, la porte d’entrée incontournable, confirme en connaisseur Philippe Piquet-Pellorce, le dirigeant de la cave Saint-Léger, en centre-ville, venu à la rencontre de ses confrères. Mais pour cela, encore faut-il y mettre les moyens. Car force est de constater qu’il y a encore beaucoup à faire. »

« Des cadeaux de clients pour les vieilles générations de consommateurs. »

Pour sortir un cognac qui, hormis sur ses terres charentaises et à l’étranger, traîne encore et toujours au fond des caves. Nombreuses pourtant en France, plus de 6.000. Mais loin derrière les autres spiritueux.

« Chez moi, c’est confidentiel, des volumes pas terribles, indique Benoît Laly, finaliste du concours, caviste à Autun, en Saône-et-Loire (71), pour qui les spiritueux représentent 35 % de son chiffre d’affaires. J’ai fait des master class pour le mettre en avant mais sans gros succès. Je n’ai qu’une trentaine de références. »

Pour son homologue de Marly (59), Philippe Errot, c’est « 10, pas plus. J’ai peu de demandes. Le cognac arrive très loin derrière le whisky, le numéro 1 incontesté, le rhum et le gin. Mon séjour à Cognac et la rencontre de producteurs va au moins me servir pour essayer de le pousser un peu. Il y a à faire via le cocktail notamment, et auprès des jeunes en particulier. »

Pire encore chez Pierre Jacob, autre finaliste, de Molsheim (67), lequel confie vendre « 15 bouteilles à l’année. Généralement, ce sont des cadeaux de clients pour les vieilles générations de consommateurs. »

Prix et image « désuète »

Un panorama qui n’incite pas à l’optimisme mais que vient colorer quelque peu Sylvain Guillet, de Montpellier (34). Grandes maisons, « Hennessy, Martell », petites, « Frapin, Voyer, Delamain, Bouju entre autres », ce professionnel propose un peu plus de 40 références dans son établissement.

« J’en vends, je le soumets souvent aux clients qui veulent changer, ça fonctionne », explique ce fin connaisseur néanmoins de l’eau-de-vie charentaise, et dont la cave est aussi très ouverte aux spiritueux : « 40 % de mon chiffre d’affaires ».

Pour eux, et d’autres de leurs pairs interrogés, le « prix » est le premier frein à cette faible appétence pour le cognac ; son image « désuète » un autre, toujours bien ancrée selon eux dans les esprits du consommateur français.

Ce lundi, les finalistes se sont retrouvés pour la dernière étape de ce concours animé par Stéphane Vacchiani, redoutable maître de cérémonie.
Ce lundi, les finalistes se sont retrouvés pour la dernière étape de ce concours animé par Stéphane Vacchiani, redoutable maître de cérémonie.

CL

« La crise qu’il vit va peut-être inciter ses principaux acteurs à s’y mettre, et à œuvrer auprès du réseau traditionnel des cavistes pour le relancer en France, formations, master class », avance Sylvain Guillet.

Ne serait-ce que pour avoir le produit à l’esprit. Ce qui est déjà un défi. Lors de la finale du concours, une épreuve de simulation vente, (l’anniversaire d’un jeune de 20 ans autour d’un buffet, 40 personnes de tout âge, 500€ de budget pour les boissons), aucun des concurrents n’a proposé du cognac. Pas même en cocktail.

Le palmarès

Olivier Leseul (Seine-et-Marne) remporte le titre de Meilleur Caviste de France. La médaille d’argent revient à Benoît Laly (Saône-et-Loire) et celle de bronze à Pierre Jacob (Bas-Rhin). Rachel Gay (Haute-Savoie), quant à elle, remporte le titre de Meilleur Jeune Caviste (moins de 30 ans).

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