Le site, découvert au XIXe siècle, bénéficie d’un vaste programme de recherche où les scientifiques tentent de rendre visible l’invisible.
Envoyé spécial à Bibracte
Quand on se promène sur les hauteurs du mont Beuvray, à cheval entre la Nièvre et la Saône-et-Loire dans le parc national du Morvan, difficile d’imaginer qu’il y a 2000 ans se dressait ici une des capitales celtiques. Les forêts ont totalement pris le dessus sur le paysage et pourtant, depuis quarante ans, les archéologues mettent au jour les vestiges de Bibracte, cet oppidum qui pendant plus deux siècles a rayonné sur le monde gaulois.
Mais pour raconter l’histoire de ce lieu, et de ces habitants, les scientifiques disposent de peu de sources. Et ce, d’autant plus que la plupart des constructions gauloises, en bois ou en terre, ont totalement disparu. Leur trace est réduite à l’empreinte qu’elles ont laissée dans le sol. Fouiller ce site antique relève donc d’une discipline particulière : l’archéologie du vide. Une science où les trous ont souvent bien plus de choses à raconter que les pierres. Une science où toute la difficulté…
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