Ain Histoire : le temps où la Dombes était un paradis fiscal

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Le traité de Verdun en 843 fait éclater l’Empire de Charlemagne partagé entre ses petits-fils. La rive gauche de la Saône est attribuée à Lothaire.

Les sires de Bagé et de Villars (Thoire Villars) se partagent la Dombes. En 1218, le sire de Baugé donne sa fille en mariage à Humbert V de Beaujeu qui devient Humbert Ier de Dombes.

Parmi les sires de Beaujeu furent souverains Humbert Ier, Guichard Ier, Isabelle de Beaujeu et Renaud de Forez. Ils vont lutter contre les comtes de Savoie qui possèdent la Bresse, également Louis Ier, Guichard II, Édouard Ier, Antoine, et enfin Édouard II – qui s’éprend de la fille d’un bourgeois de Villefranche-sur-Saône et l’enlève. Ce dernier sera mis en prison à Paris. Il fait intervenir le duc Louis II de Bourbon et lui fait donation de ses biens.

Les ducs de Bourbons deviennent princes de Dombes : Louis II ; Jean Ier ; Charles Ier ; Jean II ; Pierre II, qui avec son épouse, Anne de Beaujeu, fille de Louis XI, fut régent du royaume de France ; Suzanne ; Charles III, duc de Bourbon-Montpensier connétable de France qui a « trahi ». François Ier, roi de France, confisque ses possessions.

1791, la Dombes reste française

C’est l’occupation française, mais il laisse à la principauté ses droits et privilèges et crée un Parlement « en territoire emprunté », à Lyon à l’Hôtel de Roanne. François II restitue la principauté à Louis II de Bourbon-Montpensier. Lui succèdent : Henri, Marie puis sa fille, Anne-Marie-Louise (la Grande Demoiselle) qui devient princesse à trois jours. Elle cède la principauté à Louis-Auguste, duc du Maine, fils illégitime de Louis XIV qui fait bâtir le parlement à Trévoux et éditer le fictionnaire François Latin, dit le dictionnaire de Trévoux et le Journal ou Mémoires de Trévoux.

Ensuite Louis-Auguste II, puis Louis Charles qui en 1762, cèdent la principauté à Louis XV, roi de France, en échange du Comté de Gisors et quelques autres terres… Giboyeuses !
Les Dombistes vont perdre beaucoup surtout sur le plan fiscal, perdant peu à peu leurs avantages et la contrebande comme celle du sel, de tirage du fil d’argent et d’argent doré et de l’orfèvrerie.

L’Assemblée nationale débat : en 1791 le rapporteur, le député Anjubault-Laroche déclare être contre le rattachement puis fait volte-face et la Dombes reste française.

Une histoire de nom

 C’est un nom à l’origine controversée qui divise toujours les historiens. « La Dombes » et non « les Dombes », certifie Georges Fafournoux, académicien de la Dombes.

Il faudrait écrire « Villars-lès-Dombes », « lès » signifiant « près de » comme Sainte-Foy-lès-Lyon, qui est à côté de Lyon. De même, Châtillon-sur-Chalaronne s’appelait autrefois Châtillon-lès-Dombes. Et l’on nomme aussi parfois Civrieux, dans l’Ain, « Civrieux-en-Dombes » pour le distinguer de Civrieux d’Azergues, dans le Rhône.

Villars est bien en Dombes

Si historiquement, Villars ainsi que Châtillon furent en Bresse, possession du comte de Savoie, ces villes font partie géologiquement (plateau de dépôts morainiques glaciaires et lacustres) et géographiquement ( le pays aux milles étangs ) de la Dombes.

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