Terres-de-Haute-Charente : débat ce jeudi 11 avril sur les ordonnances vertes, des aliments sans pesticides pour les femmes enceintes

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Concrètement des professionnels de la santé pourront prescrire à des femmes enceintes l’accès à des ateliers de sensibilisation gratuits sur le sujet. Les futures mamans recevront chaque semaine un panier de trois kilos de légumes et fruits cultivés sans pesticides par Émilie Pierre, une maraîchère installée à Terres-de-Haute-Charente (Lire encadré).

Pour « informer et débattre », plusieurs professionnels de santé interviendront. Louis-Adrien Delarue, médecin généraliste angoumoisin engagé depuis des années sur les risques de l’exposition aux perturbateurs endocriniens et Étienne Michaud, généraliste de la commune, ainsi que Laurence Dousson et Vanessa Larquemin, infirmières Asalée (Action de santé libérale en équipe). Nicole Bonnefoy, sénatrice, la maraîchère, les élus de la commune et notamment Sandrine Précigout, la maire, seront également présents.

« Pourquoi pas ici ? »

Louis-Adrien Delarue se réjouit de cette première dans le département : « Nous en avons discuté avec Étienne Michaud qui avait vu un reportage sur ce qui a été lancé à Strasbourg. Il connaît mon expertise sur ces questions et il s’est dit pourquoi pas ici. »

De gauche à droite : Louis-Adrien Delarue, Emilie Pierre, Sandrine Précigout, Etienne Michaud et Laurence Dousson.
De gauche à droite : Louis-Adrien Delarue, Emilie Pierre, Sandrine Précigout, Etienne Michaud et Laurence Dousson.

CL

Le médecin souligne que la grossesse présente une « période de vulnérabilité très forte » à l’exposition aux perturbateurs endocriniens : « Dès la conception, quand le système nerveux central se développe. Les molécules chimiques peuvent laisser des séquelles. La nourriture est une source majeure d’exposition même si ce n’est pas la seule. La grossesse est un bon moment pour informer sur ces risques, les femmes enceintes étant sensibles à leur qualité de vie, leur santé, et prêtes à modifier des habitudes de vie. »

Louis-Adrien Delarue ajoute que les autres périodes de vulnérabilité correspondent à chaque bouleversement hormonal : « La puberté, la ménopause. » Il ajoute : « Les soignants sont peu formés sur ces sujets alors que nous disposons de données scientifiques depuis plus de 60 ans. C’est notre rôle de faire de la prévention, de prescrire autre chose que des médicaments. » Plusieurs médecins généralistes de Charente ont annoncé qu’ils seraient présents à la conférence.

Pour les femmes enceintes intéressées, des ateliers de prévention seront proposés tout au long de l’année, la contrepartie pour recevoir les paniers de fruits et légumes. C’est la commune qui financera les paniers à hauteur de cinq euros pour les trois kilos hebdomadaires, soit 140 euros pour le temps de la grossesse. « Un investissement pour la vie », mesure Sandrine Précigout qui voudrait que le dispositif profite également aux femmes allaitantes. Actuellement 24 grossesses sont déclarées à Terres-de-Haute-Charente.

Conférence-débat le 11 avril à 20 heures à la salle des fêtes de Roumazières. Information 05 45 71 20 54

Une maraîchère en permaculture, pas bio

Émilie Pierre est installée à Terres-de-Haute-Charente depuis 2020 avec un statut d’entrepreneur individuel. Elle produit des légumes et des fruits sur deux hectares qu’elle et son compagnon ont acquis. « Je suis maraîchère en permaculture. Je fais essentiellement de la vente directe. Je n’utilise aucun produit », souligne cette maman de trois enfants : « Un de nos enfants souffre de troubles en lien avec les perturbateurs endocriniens. » Elle ne revendique pas de label : « Cette forme d’agriculture s’inspire des cycles naturels et bannit totalement les pesticides et engrais chimiques. Je n’ai pas demandé le label biologique » La maraîchère s’est engagée à fournir trois kilos de fruits et légumes de saison aux femmes concernées par les ordonnances vertes.
Lors du vote de ce dispositif devant le conseil municipal le 18 mars dernier, Sandrine Précigout, la maire, avait utilisé le terme « biologique » pour qualifier les aliments. Elle précise : « Ce sont des légumes et fruits issus de circuit court, sans recours à des produits de synthèse. »

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