Les Soulèvements de la Terre visent le « monde du béton » par des dizaines d’actions

, Les Soulèvements de la Terre visent le « monde du béton » par des dizaines d’actions

Une manifestation contre le projet de construction de l’autoroute A69 sur le site de sa future usine de goudron, près de Puylaurens (Tarn), le 9 décembre 2023. Une manifestation contre le projet de construction de l’autoroute A69 sur le site de sa future usine de goudron, près de Puylaurens (Tarn), le 9 décembre 2023.

Dans la voiture aux vitres embuées, les trois militants sont hésitants. C’est leur première action de ce genre : cadenasser les entrées d’une entreprise, taguer les murs du sigle des Soulèvements de la Terre et coller des affiches pour expliquer la démarche qui s’inscrit dans une mobilisation de quatre jours, du 9 au 12 décembre, « contre Lafarge et le monde du béton ». Ce dimanche 10 décembre, c’est la centrale de Melun d’Unibéton Ile-de-France, sur la commune de La Rochette, en bord de Seine, qui est visée. La mobilisation est soutenue par plusieurs dizaines d’organisations dont Extinction Rebellion, Attac, les syndicats Solidaires et Fédération syndicale unitaire, Alternatiba, Bassines non merci, des groupes locaux du Nouveau Parti anticapitaliste, de La France insoumise (LFI), d’Europe Ecologie-Les Verts, etc.

Dans toute la France, à Bruxelles et même en Suisse, plusieurs dizaines d’actions ont ciblé des centres de production de béton, des usines d’enrobage ou des simples lieux de stockage de gravier, de sable, de ciment… « Ce sont plus de 470 sites toxiques en France qui pourront être la cible de manifestations publiques, messages peints, intrusions, sit-in, blocage ou occupations sur tout le territoire », prévenaient les Soulèvements de la Terre à la veille de ces initiatives décentralisées, à Toulouse, Paris, Marseille, Lyon et dans de nombreux petits bourgs, comme à Saint-Barthélemy-d’Anjou (Maine-et-Loire), Sainte-Cécile (Saône-et-Loire) ou Péronnas (Ain).

Le réseau des Soulèvements de la Terre ponctue ainsi une année marquée par la manifestation contre la mégabassine de Sainte-Soline (Deux-Sèvres), le 25 mars, qui a donné lieu à de violents affrontements avec les gendarmes. Dans la foulée, le mouvement a été dissous par le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin, avant que le décret pris par le gouvernement ne soit annulé le 9 novembre par le Conseil d’Etat.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Sainte-Soline : retour sur un affrontement et ses zones d’ombre

Plus sereines, les actions du collectif de Seine-et-Marne ont atteint quatre sites de cimentiers. A La Rochette, les trois néomilitants, visage masqué, gants et doudoune contre le froid, descendent de la voiture, plaques minéralogiques recouvertes de boue, et se précipitent sur la cible. Il est 22 heures. Les chaînes sont installées en quelques secondes, les tags prennent un peu plus de temps, pendant que l’une des activistes essaie de prendre des photos dans l’obscurité. « Nous voulons dénoncer l’omniprésence du béton, l’artificialisation galopante des terres et son impact nocif sur l’environnement et le climat », avance « Lola » (les militants usent de pseudonymes), 41 ans, chargée de gestion dans un organisme de formation. « Nous avons adressé un courrier aux sites visés, à leur CSE [comité social et économique] pour permettre aux salariés d’exercer leur droit de retrait », précise encore celle qui est déléguée du personnel CFDT.

Il vous reste 60% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

L’article original a été reconstitué du mieux possible. Pour émettre des remarques sur ce post concernant le sujet « Terres-de-Saone » veuillez utiliser les contacts affichés sur notre site. Le site cc-terresdesaone.fr est fait pour créer différents articles autour du thème Terres-de-Saone développées sur la toile. cc-terresdesaone.fr vous a reproduit cet article qui débat du sujet « Terres-de-Saone ». Il est prévu divers développements autour du sujet « Terres-de-Saone » dans peu de temps, on vous incite à visiter notre site plusieurs fois.