Repro CL
Ce résistant se nomme Albert Moreau. Il est né en 1889 en Eure-et-Loir. Ingénieur de la Direction départementale de l’équipement, il vivait à Saint-Claud en 1944 avec son épouse, Yvonne Thibaudaud, originaire de Nanteuil-en-Vallée. Il fut arrêté à Endourchapt le 22 mars 1944, quand des soldats allemands qui voulaient atteindre les maquis charentais et notamment celui de Bir Hacheim avaient attaqué des fermes à Négret (Saint-Claud) et Endourchapt, (Saint-Laurent-de-Céris).
Mort le 7 mars 1945
Albert Moreau était des 37 hommes arrêtés. 33 furent exécutés au champ de tir de Biard près de Poitiers le 8 mai 1944. Albert Moreau fut déporté avec trois autres résistants. Il est mort au camp de concentration de Neuengamme le 7 mars 1945. Ses effets personnels, retrouvés et consignés par les Archives Arolsen, un centre allemand de « documentation, d’information et de recherche sur la persécution national-socialiste, le travail forcé et la Shoah », reviennent donc en Charente, 79 ans après sa mort.
« Aucun membre de sa famille n’a pu être retrouvé », souligne Michèle Soult, présidente des Amis de la Fondation pour la mémoire de la déportation (AFMD) en Charente qui est à l’initiative de la venue de l’exposition #StolenMemory en Charente et également d’une autre exposition sur le camp de Mittelbau-Dora, installée jusqu’au 25 mai à l’hôtel de ville de Terres-de-Haute-Charente (lire encadré).
C’est un honneur de recevoir cette exposition, et de s’engager sur ce type de projets mémoriels.
Vernissage le 28 avril
« L’exposition #StolenMemory est installée dans un conteneur. Elle retrace le parcours de personnes disparues en déportation, présente les derniers effets personnels de plusieurs d’entre eux. C’est une exposition très forte », ajoute Michèle Soult qui précise que l’objectif des Archives Arolsen, est bien de rendre ces objets aux familles des victimes « quand c’est possible. »
Un vernissage de cette exposition est prévu ce dimanche 28 avril à 17h à l’occasion de la Journée nationale du souvenir des victimes de la déportation. « Nous allons remettre « Le livre des 9.000 déportés de France à Mittelbau-Dora » (éd. Le Cherche Midi) à une famille charentaise, celle de Régis Belchemilhn déporté originaire de Chassieq », ajoute Michèle Soult, qui travaille régulièrement avec Laurent Thiery, historien, auteur du livre des 9.000 déportés, lequel sera présent dimanche.
« C’est un honneur de recevoir cette exposition et de s’engager sur ce type de projets mémoriels », souligne Sandrine Précigout, maire de Terres-de-Haute-Charente.
1. Exposition #StolenMemory, du 26 avril au 15 mai, place du Marché à Roumazières (Terres-de-Haute-Charente). Entrée libre. Vernissage ce dimanche 28 avril à 17h.
Expo sur le camp de Dora et projection d’un documentaire le 14 mai
Le camp de concentration de Mittelbau-Dora, à l’origine d’un sous-camp de Buchenwald, était un complexe industriel dédié à la construction de missiles et à la conquête spatiale. Près de 60 000 personnes en Europe ont été déportées dans ce camp, dont 9 000 Français et 76 Charentais. plus de 20.000 personnes y sont mortes. Aujourd’hui, il reste une quinzaine de survivants, dont Georges Villard, qui vit à Suris.
Une exposition très documentée de dix panneaux explicatifs est visible à l’hôtel de ville de Terres-de-Haute-Charente jusqu’au 25 mai. Une expo réalisée à la demande des Amis de la Fondation pour la mémoire de la déportation (AFMD) de Charente et réalisée par Pascale Boutenègre du service communication de la commune. Elle a déjà été accrochée en Charente, à Cognac notamment.
Une projection du documentaire « Les ombres de Dora » (Laurent Thiery, historien) est également prévue le 14 mai à partir de 19h30 à la salle des fêtes de Terres-de-Haute-Charente. Entrée libre.
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